Sur la berge
sans se faire prier
le pieu de bois
fleurit les vases de Garonne
arrive
à découvert
vertige du voyage
présent au passant qui se pose
il attend la marée
à temps
imagine la mer et profite du ciel
Un des goûts du voyage
Eté
Le fleuve sans nuit
Gamberge
Où est l’âme du fond où le courant se forme
En ville sur le quai
L’univers alité
Interroge l’océan
Sa bouteille à la mère
Amer
Juste
Avant la jetée
Garonne
A la croisée de vies aveugles
je suis de vent
à l’ombre de la pluie
dans le retrait du monde
au pied d’une plage pavée de soie
passagère de l’absolue solitude d’une foule invisible
je tiens
l’instant sublime
le parapluie égoutte en cathédrale des vagues de voyage
je panse
la banalité des jours
en ce moment à l’étroit au milieu d’eux
Un temps d'arrêt